











Violon fendu - Arman
Arman
Violon fendu, c. 1990
Bronze
56,50 cm
Ed. /20
Photos : © Tous droits réservés
Arman
Violon fendu, c. 1990
Bronze
56,50 cm
Ed. /20
Photos : © Tous droits réservés
Arman
Violon fendu, c. 1990
Bronze
56,50 cm
Ed. /20
Photos : © Tous droits réservés
À propos de l’œuvre : Cette sculpture intitulée « Violon fendu » est typique de la pratique de découpe et recomposition développée par Arman à partir des années 1960. L’artiste prend ici un violon, symbole par excellence de la musique savante occidentale, qu’il sectionne puis réassemble de manière éclatée. Cette fragmentation, à la fois violente et poétique, interroge la notion de destruction comme acte créateur. Le violon, présenté debout sur un socle, devient une forme sculpturale hybride, où l’objet perd sa fonction originelle pour devenir pur volume, totem silencieux. La finition en laiton poli (ou parfois en bronze doré selon les éditions) accentue son aspect précieux et intemporel. Arman, à travers cette œuvre, rend hommage à la musique tout en remettant en question le fétichisme des objets culturels. Ce geste de déconstruction s’inscrit dans un courant néo-dadaïste, héritier du readymade de Duchamp.
À propos de l’artiste : Arman Fernandez, dit Arman, artiste franco-américain né à Nice en 1928 et décédé à New York en 2005. Figure incontournable de la scène artistique française contemporaine et membre fondateur du mouvement le Nouveau Réalisme, Arman utilise l’objet comme fondement d’une esthétique renouvelée. Célèbre pour ses « accumulations » qui amoncellent divers objets manufacturés et triviaux, son travail questionne la société de consommation et fait de la vie quotidienne le réservoir infini de ses compositions. À l’instar d’un archéologue, Arman collecte et conserve toutes sortes d’objets fétiches qui dressent en creux le portrait de notre société contemporaine. Ses œuvres sont présentes dans les collections des plus grands musées d’art moderne et contemporain comme au Centre Pompidou ou au MoMA.
Avis de l’expert : En fendant le violon, Arman donne à voir l’âme d’un objet devenu icône culturelle. Cette sculpture, entre violence symbolique et harmonie plastique, illustre parfaitement la puissance du geste artistique quand il s’émancipe de l’esthétique traditionnelle.