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À propos de l’oeuvre :Réalisée en 1968, Les Grands Oiseaux sont Ceux de l’Île au Trésor de René Magritte illustre l’un des thèmes récurrents du peintre surréaliste : la rencontre poétique entre la nature et le mystère. Sur la gauche, d’imposants oiseaux verts à la texture végétale se dressent tels des statues mythiques, semblant émerger du sol. Leur corps fusionne avec les feuilles, brouillant la frontière entre le règne animal et le monde végétal. À droite, une façade d’immeuble baignée d’un ciel crépusculaire oppose le réalisme à l’étrangeté de la scène. Cette juxtaposition, typiquement magrittienne, suscite une tension entre rêve et réalité, visible et invisible.
À propos de l’artiste : Né en 1898 en Belgique, René Magritte est un artiste qui vit et travaille principalement en Belgique jusqu'à son décès en 1967. Diplômé de l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles, il s’associe, dès les années 1920, au mouvement surréaliste influencé par André Breton, qui cherche à explorer l’inconscient et à remettre en question la réalité à travers l’art. Magritte est connu pour ses tableaux représentant des objets du quotidien dans des contextes absurdes ou paradoxaux, créant ainsi des images énigmatiques qui défient la logique et l’ordre conventionnels, invitant à réfléchir sur le sens caché derrière les apparences. Il expose pour la première fois à Paris en 1927 à la galerie Le Centaure et bénéficie d’une reconnaissance internationale à partir des années 1950. Ses œuvres sont aujourd’hui exposées dans les plus grands musées du monde, dont le Museum of Modern Art à New York, le Centre Pompidou à Paris et le musée Magritte à Bruxelles.
Avis de l’expert : Dans cette œuvre tardive, Magritte atteint une synthèse magistrale de ses obsessions visuelles. Les Grands Oiseaux sont Ceux de l’Île au Trésor condense sa quête d’un art qui interroge la perception et le sens des images. Les oiseaux-feuilles deviennent ici des symboles d’un monde intérieur, où la logique poétique supplante la raison. La composition, d’une grande rigueur, mêle étrangeté et équilibre, rappelant que le surréalisme chez Magritte n’est jamais un désordre, mais une construction lucide de l’énigme. Cette peinture, à la fois onirique et intellectuelle, invite à contempler l’inattendu comme un révélateur de vérité cachée.
