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À propos de l’oeuvre : La palette s’élargit vers des tons plus chauds et plus éclatants : ocres, jaunes, roses, rouges, bleu ciel. Le style reste expressif et gestuel, mais l’atmosphère y est plus lumineuse, presque céleste. On perçoit une dynamique circulaire, comme si les formes tourbillonnaient autour d’un centre lumineux. Les aplats clairs, notamment le blanc et les jaunes dorés, donnent une sensation d’élévation, de jaillissement. Les touches colorées semblant se superposer en couches épaisses donnent à l’ensemble une vibration forte, typique de son travail. Ce tableau se rapproche d’une abstraction lyrique, évoquant des forces naturelles ou des émotions en expansion. Il paraît plus aérien et flamboyant que le premier.
À propos de l’artiste : Michel de Matteis est un artiste contemporain français, diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Son œuvre exprime une vision profondément personnelle du monde, fondée sur l’observation, le déplacement et une relation instinctive au paysage. La peinture devient chez lui une forme de poésie visuelle, une sorte de versification silencieuse née d’un regard contemplatif. Sa pratique est intimement liée à la marche et au voyage. Collines, bois, vallons, plages et chemins constituent les motifs récurrents de son travail. Ces lieux ne sont jamais représentés de manière descriptive ou documentaire, mais comme des expériences vécues, traversées par la mémoire, la sensation et le rythme. La présence humaine y est suggérée plutôt que racontée, à travers le rapport du corps à l’espace et au temps. L’approche de Michel de Matteis repose sur un équilibre entre intuition et construction. Ses compositions naissent souvent d’un engagement physique avec le paysage, où le regard devient à la fois instinctif et réfléchi. Il développe ainsi un langage pictural sensible, invitant le spectateur à une rencontre méditative avec la nature et la perception.
Avis de l’expert : Cette œuvre sans titre, réalisée en 2015, s’inscrit pleinement dans la démarche picturale de Michel de Matteis, fondée sur une relation intime et physique au paysage. De format monumental (160 × 130 cm), elle accentue l’immersion du regardeur dans un espace peint qui oscille entre perception réelle et reconstruction mentale. La composition repose sur une dynamique de masses colorées et de gestes amples, où les strates de peinture semblent s’accumuler comme des souvenirs successifs du lieu. Les tonalités terreuses, ocres, vertes et bleutées dialoguent avec des zones plus sombres, presque telluriques, créant une profondeur instable et vibrante. Le paysage n’est jamais descriptif mais suggéré, traversé par des flux, des tensions et des respirations.
