PinBall Wizard - Jean-Claude Meynard

A propos de l’oeuvre : 

Il s’agit d’une œuvre intitulée “PinBall Wizard”, représentant un homme face à un jeu d’arcade en contre-plongée. L’angle de vue confère une impression de vertige, qui dynamise l’ensemble de la composition. Les points lumineux des boutons créent un contraste avec les tonalités sombres, bleutées du reste de la composition. Le regard est attiré par les composantes du jeu d’arcade qui devient le sujet de la toile, davantage que le personnage lui-même. Jean-Claude Meynard représente le monde urbain, à travers des lieux emblématiques de son époque :  les bars, les flippers, la gare. Il met en place une “géométrie de l’enfermement” révélant un individu piégé au plein coeur de la ville moderne. Le titre est une référence à l’opéra rock “Tommy” de Pete Townshend, interprété par le groupe The Who en 1968.

A propos de l’artiste : 

Né en 1951 à Paris et décédé en 2019 à Mougins, Jean Claude Meynard est un plasticien français. Depuis le début de sa carrière en 1970, Jean-Claude Meynard représente le monde urbain, à travers des lieux emblématiques de son époque. Il met en place ce qu’il qualifie d’une “géométrie de l’enfermement” révélant un individu piégé, enfermé au plein coeur de la ville moderne. Il cite Escher, Maurits ainsi que Mandelbrot parmi ses sources d’inspiration. Les oeuvres du début de sa carrière s’inscrivent dans le courant de l'hyperréalisme. Il se rapproche des artistes de la Figuration Narrative, dont Peter Klasen, Hervé Télémaque, Henri Cueco et Bernard Rancillac font partie. En 1980 la pratique de Meynard connait un tournant radical, puisqu’il abandonne toute narration. Il est perçu par les critiques d’art comme le chef de file de l’art fractal. A travers son exploration de l’art numérique, il associe des formes en arborescence avec d’autres formes d’art ; la musique ainsi que le cinéma. Jean Claude Meynard est un peintre reconnu à l’international, puisqu’il a pris part à des manifestations à Beijing, Shanghai mais aussi aux Etats Unis. Le Musée d’Evreux lui consacre en 2005 une première rétrospective. A partir de 2006, il est à l’origine d’installations, “les Demeures Fractales” au sein d’espaces privés autant que publics. En 2010 la Villa Tamaris organise une exposition rétrospective, pensée comme un résume de ses 35 années de création et présentant les grands cycles de l’artiste.

Avis de l’expert : 

Avec sa facture précise, cette toile s’ancre dans la première partie de la carrière de Meynard, marquée par l'hyperréalisme. Son cadrage semble annoncer les explorations futures mises en place dès 1980. Face à un monde qui tourne à une allure folle, Jean-Claude Meynard grâce à ses toiles propose une boussole au spectateur, se servant de métaphores pour interroger la place de l’homme dans son univers.