Image 1 sur 2
Image 2 sur 2
A propos de cette oeuvre : Dans cette photographie puissante, Liu Bolin poursuit sa série emblématique Hiding in the City en fondant son corps dans un mur de rayons de supermarché remplis de produits ménagers essentiels. Créée pendant la pandémie mondiale de COVID-19, cette œuvre reflète l'expérience collective de l'isolement, de la peur et de la survie. Les rayons regorgent de bouteilles d'eau, d'aliments emballés, de produits d'entretien et d'autres produits de première nécessité, symboles à la fois de sécurité et d'anxiété pendant le confinement. Camouflée au milieu de cette abondance, la silhouette de Liu devient presque invisible, soulignant la perte d'individualité et la fragilité de la présence humaine dans un contexte d'excès consumériste.
A propos de cette artiste : Né en 1973 à Shandong en Chine, Liu Bolin est un artiste qui vit et travaille à Pékin. Diplômé de l’Université des Beaux-Arts de Shandong et de l’Académie Centrale des Beaux-Arts de Chine, il poursuit depuis une pratique de photographe saluée mondialement, notamment grâce à la série qu’il commence en 2005 intitulée Hiding in the City et est connu depuis comme « l’homme invisible ». Il mène également un travail de sculpture en réalisant des figures humaines composées de composants électroniques. Son travail, qu’il soit photographique ou sculptural, suggère un message d’humanité en péril, dissolue dans un amas urbain et technologique. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions à travers le monde, notamment à la Maison Européenne de la Photographie de Paris en 2017, au Musée de l’Elysée de Lausanne en 2018 ou au Museo delle Culture de Milan en 2019.
Citation : « Mon intention n'était pas de disparaître dans l'environnement, mais de le laisser prendre possession de moi. » - Liu Bolin à propos de sa pratique
Avis de l’expert : Grâce à sa technique caractéristique, qui consiste à peindre minutieusement le corps et à mettre en scène la photographie, Liu transforme une scène quotidienne en un commentaire poignant sur la dépendance de l'humanité au confort matériel en temps de crise. L'œuvre capture le paradoxe de l'enfermement moderne, séparation physique associée à l'illusion du contrôle, et se présente comme un portrait discret et universel de la résilience et de la vulnérabilité dans un monde incertain.
