Le Rouge et le Noir - Zoulikha Bouabdellah

À propos de l’œuvre : Dans cette installation réalisée en 2008, la vidéaste et plasticienne Zoulikha Bouabdellah présente côte à côte des sous-vêtements et des hijabs. Ce triptyque évoque ainsi la tension qu’il peut exister dans la tradition musulmane sur la vision de la femme libre, moderne et sensuelle. Elle dit : « Oui, la modernité des femmes est conciliable avec l’islam, à condition que ce dernier ne soit pas dévoyé pour devenir un instrument de domination ». Ainsi, par son travail, Zoulikha Bouabdellah propose un art protéiforme de la transgression questionnant les enjeux sociaux, religieux et politiques où la place de la femme semble prégnante. Cette œuvre est citée dans un article de Télérama du 29 janvier 2015 dédié à l'artiste.

À propos de l’artiste : Née en 1977. Vit et travaille entre Paris (France) et Casablanca (Maroc). 
Diplômée en 2002 de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris-Cergy, Zoulikha Bouabdellah développe un art de la transgression où elle interroge la multiplicité des identités culturelles. À travers les prismes sociaux, politiques et religieux, ses installations, vidéos ou dessins soulèvent des problématiques liées aux conflits, à la sexualité ou encore au statut de la femme. C’est notamment ce qu’évoque son œuvre Silence (2015) représentant des tapis de prière aux couleurs de la France sur lesquels se trouvent disposés des talons aiguilles féminins. Liant sacré et profane, tradition musulmane et modernité occidentale, cette œuvre fait grand scandale lors de l’exposition « Femina ou la réappropriation des modèles » à Clichy-la-Garenne. Avec humour, sans violence, Zoulikha Bouabdellah propose un art du détournement qui déconstruit notre regard façonné par nos tropismes culturels. 
Son travail a été présenté dans différentes institutions publiques de renom comme au Centre Pompidou (Paris, France) lors de l’exposition Africa Remix (2005) ou encore Modernités Plurielles (2014), à la Tate Modern (Londres, Royaume-Uni) pour le festival Paradise Now  (2008), au WIELS (Bruxelles, Belgique) dans l’exposition Body Talk (2015) ou encore à la Biennale de Venise et à celle de Dakar. Zoulikha Bouabdellah a obtenu de nombreuses distinctions comme le Prix Meurice pour l’Art Contemporain (Paris, France) ou encore celui de la Villa Médicis Hors les Murs (Rome, Italie). 

Avis de l’expert : Cette œuvre de Zoulikha Bouabdellah est caractéristique de son travail de plasticienne questionnant le statut de la femme à travers les prismes sociaux, politiques et culturels. Le Rouge et le Noir est mentionné dans un article que dédie Télérama à l’artiste en 2015. Le travail de Zoulikha Bouabdellah a été présenté dans de nombreuses institutions publiques de renom comme le Centre Pompidou, la Tate Modern, le WIELS, le Brooklyn Museum ou encore les Biennales de Venise et de Dakar.

À noter : L’œuvre est disponible en retrait dans nos lieux partenaires parisiens.