Le noble art bleu n°4 - Ivan Messac

À propos de l’œuvre : Cette peinture à l’esthétique Pop dont le motif de départ est une photographie empruntée à la presse, joue sur l’illusion de la réalité. L’artiste a réutilisé une image d’un combat de boxe où l’on perçoit trois hommes, deux boxeurs et un arbitre veillant au respect des règles. Non sans mystère, deux éléments flottent dans la composition : le sigle des Jeux olympiques et deux cannes. Cette peinture appartient à la série Le noble art datant de 1973 caractérisée par la réutilisation d’images de combats de boxe. Ivan Messac, connu pour son art engagé à l’esthétique Pop semble ici dénoncer l’absurdité de la violence acceptée et normalisée des combats sportifs. 

À propos de l’artiste : Ivan Messac est le plus jeune représentant du courant de la Figuration narrative dont il participe de 1969 à 1980 aux côtés de Gérard Fromanger, Hervé Télémaque, Jacques Mohory ou encore Bernard Rancillac. Sa pratique, qui débute dans une France secouée par mai 68 et divers mouvements sociaux, peut être qualifiée de « Pop politique ». Il lie avec audace les grands aplats et couleurs pures des affiches publicitaires avec des sujets politiques comme la guerre du Vietnam, la guerre froide ou la reconnaissance des minorités. Reconnu comme un artiste majeur de la peinture française ses œuvres ont été montrées à diverses occasions lors d’exposition retraçant le courant de la Figuration narrative comme au Musée des Beaux-arts d’Orléans en 2005, au Musée Hospice Comtesse à Lille en 2007 en ou encore à la Patinoire Royale de Bruxelles en 2015. En 2016 le Centre Pompidou crée l’événement en programmant « Messac Live : 20 jours dans un tableau ». Pendant plusieurs jours Messac a dû créer, sous le regard du public, une œuvre. Finalement il créera non pas une mais cinq peintures monumentales à l’occasion de cet évènement resté dans les mémoires. 

Avis de l’expert : Cette pièce allie modernité et histoire par son esthétique contemporaine et dans l’histoire de l’art. Datant de 1973, elle s’inscrit dans la période iconique d’Ivan Messac et de la Figuration narrative. Par ailleurs, il est à noter que l’œuvre est reproduite dans le livre Messac - De la peinture avant toute chose page 95.