Keith Haring - Pyramid (gold I)

A propos de l’oeuvre : Dans Pyramid (gold I), Keith Haring utilise la forme de la pyramide, symbole ancien de puissance, de mystère, d’éternité, comme un « terrain graphique » sur lequel il déploie son vocabulaire visuel caractéristique : figures dansantes, chiens, bébés rayonnants, symboles abstraits. La surface dorée ou métallisée amplifie l’effet visuel et confère à l’œuvre un éclat quasi ritualiste. Les lignes vert-bleu ou noir qui animent la composition créent un univers graphique dense et rythmé, fusion entre culture de rue, art pop et référence à l’histoire de l’art. L’effet est à la fois festif et grave : Haring avait conscience, au tournant des années 90, de la fragilité de la vie face à l’épidémie de sida, et cette série exprime une urgence créative tout en abordant des thèmes de transmission, d’énergie vitale et de communauté. Cette œuvre fait partie de la série « Pyramid » réalisée par Haring en 1989, peu avant sa disparition, et est considérée comme un point culminant de sa production graphique.

A propos de l’artiste : Keith Haring (1958-1990) est l’une des figures majeures de l'art urbain new-yorkais des années 1980. Après des études à la School of Visual Arts de New York, il se fait connaître en dessinant spontanément à la craie blanche sur les panneaux publicitaires noirs du métro. Très vite, son style ludique, immédiat et engagé rencontre un grand succès. Son travail est profondément influencé par le graffiti, la bande dessinée et la culture de la rue, mais aussi par des thèmes politiques forts : lutte contre le racisme, prévention contre le sida (dont il mourra en 1990), dénonciation des injustices sociales. Haring croit fermement à l’accessibilité de l’art : il ouvre son Pop Shop en 1986 pour rendre ses œuvres abordables, tout en continuant à produire des œuvres publiques monumentales à travers le monde. Ses œuvres ont été exposées de nombreuses fois, notamment à New York en 1982 et en 2013 au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris.

Avis de l’expert : Cette édition de Pyramid (gold I) se distingue à plusieurs titres :

- Elle appartient à une série restreinte (édition de 30 + AP) réalisée en 1989, année charnière dans la carrière de Haring, ce qui en fait un objet majeur pour tout collectionneur sérieux de son œuvre graphique.

- Le support aluminium anodisé confère une pérennité technique (résistance à la déformation, aux UV selon condition d’exposition) ainsi qu’un effet visuel lumineux valorisant l’œuvre dans un environnement de réception haut de gamme.

- Le motif de la pyramide, très peu utilisé en grand format dans l’œuvre de Haring, lui donne une singularité accrue. Les exemplaires bien conservés atteignent des niveaux de valorisation importrants pour une édition aux enchères.

- Du point de vue de la présentation au mur, il s’agit d’une pièce de dimensions intéressantes (1 mètre de haut environ) qui nécessite dont un bon éclairage soigné permet de révéler pleinement la brillance du métal.

En conclusion, pour un amateur d'art, cette œuvre constitue une occasion exceptionnelle d’acquérir un élément clé de l’œuvre de Keith Haring, alliant dimension iconique, rareté et qualité de fabrication