J’aime Dali - Ben Vautier

A propos de l'œuvre : Cette œuvre noir et blanc de Ben Vautier, célèbre pour ses slogans décalés, propose une phrase simple « j’aime Dali » accompagnée de sa signature en bas à droite. L'écriture et la signature sont des éléments essentiels du travail de l’artiste : il utilise le langage pour développer un art de l'idée alors que la signature lui permet de questionner le concept d’égo. Cette œuvre s’inscrit dans le mouvement Fluxus, dont Ben Vautier est un représentant éminent et dans lequel l'art se confond avec la vie des artistes, non sans humour. Ici et par cette simple phrase, Ben introduit sa filiation avec Salvador Dali - largement admiré par le grand public - et plus généralement avec le surréalisme tel que défini par André Breton dans le Manifeste du surréalisme (1924) comme « dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ». On oublierait presque que cette définition n’est pas consacrée à la pratique artistique de Ben lui-même. 

A propos de l’artiste : Né le 18 juillet 1935 à Naples, Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, est un artiste français d'origine suisse. Membre fondateur du groupe Fluxus, Ben est reconnu pour ses performances, installations et écrits. Il devient célèbre dans les années 1960 grâce à ses « écritures » déclinées sur divers supports et proches du lettrisme. Influencé par le Nouveau Réalisme, il associe l'art à la vie, considérant que tout est art et que tout est possible en art. Il pratique alors une forme d'art de l'idée, explorant des thèmes variés tels que l'ego, le doute, la mort, le sexe et l'argent avec humour. Membre de l’Ecole de Nice, son travail est exposé au Centre Georges Pompidou dès 1977 lors de l’exposition collective « A propos de Nice ». Aujourd’hui, les œuvres de Ben sont présentes dans les plus grandes collections privées et publiques du monde, comme le MoMA de New York, le Centre Georges Pompidou à Paris, l’Art Gallery of New South Wales de Sydney ou encore le Stedelijk Museum d’Amsterdam. 

Avis de l’expert : Reconnaissable du premier coup d’œil, cette pièce est particulièrement intéressante car elle évoque le rapport que Ben entretient avec l’histoire de l’art.