A propos de cette oeuvre :
Cet ensemble rare et élégant de six lithographies de Gustav Bolin offre un aperçu remarquable de la période abstraite la plus aboutie de l’artiste. Chaque composition révèle sa maîtrise du rythme, de la couleur et du mouvement, une exploration de l’abstraction lyrique où l’émotion rencontre la structure. Les images ci-dessous suivent le même ordre que la liste des œuvres décrites. L’ensemble peut être acquis dans sa totalité, ou les collectionneurs peuvent contacter les propriétaires actuels s’ils souhaitent acquérir une pièce individuellement.
a. Sans titre ’72 (Bleu)
Dimensions : Papier 74 × 52 cm ; Image 70 × 50,5 cm ; Édition 52/99
Dans cette composition sereine, Bolin explore l’équilibre et le mouvement à travers des couches de bleus translucides traversées de lignes noires audacieuses. La palette évoque le calme et l’introspection, tandis que le rythme des courbes suggère un flux organique.
b. Sans titre ’72 (Cercles foncés)
Dimensions : Papier 75,5 × 54 cm ; Image 71,5 × 49,5 cm ; Édition 50/99
Cette lithographie dynamique rayonne d’énergie grâce à l’entrelacement d’arcs rouges, jaunes, verts et bleus. Les formes circulaires sombres ponctuent la surface, introduisant tension et rythme.
c. Sans titre ’72 (Cercles clairs sur fond bleu)
Dimensions : Papier 75 × 57 cm ; Image 70 × 54 cm ; Édition 50/99
Des bleus doux et des tons neutres interagissent avec de larges gestes noirs pour créer une impression de mouvement flottant. Les formes circulaires pâles semblent suspendues, apportant légèreté et transparence.
d. Sans titre ’73 (Orange)
Dimensions : Papier 57 × 75 cm ; Image 55 × 71,5 cm ; Édition 99/99
Une composition audacieuse dominée par des teintes chaudes d’orange et de turquoise, structurée par des lignes noires angulaires. Les contrastes énergiques donnent une impression de rythme architectural au sein de l’abstraction.
e. Sans titre ’72 (Cercles sur fond beige)
Dimensions : Papier 53,5 × 70 cm ; Image 50 × 65,5 cm ; Édition 50/99
Une explosion de lignes courbes et bouclées en rouge, jaune et bleu, posées sur un fond beige neutre. La composition évoque une musicalité, comme si le mouvement avait été figé dans le temps.
f. Sans titre ’74 (Rouge)
Dimensions : Papier 53,5 × 73 cm ; Image 52,5 × 71,5 cm ; Édition 41/99
Composée de rouges, jaunes et bleus éclatants, cette lithographie dégage chaleur et équilibre. Les arcs et formes qui s’entrecroisent suggèrent une expansion organique, presque florale.
Acquisition : Ce jeu complet de six lithographies offre une occasion rare d’appréhender l’évolution artistique de Bolin au cours d’une période décisive de sa carrière. Les collectionneurs intéressés par l’acquisition de la série complète – ou d’une ou plusieurs œuvres individuellement – sont invités à contacter les propriétaires actuels pour plus d’informations.
A propos de cette artiste : Gustaaf / Gustav Bolin (né le 6 décembre 1920 à Stockholm - décédé à 78 ans, le 9 août 1999 à Antibes) Formation : Académie de la Grande Chaumière Maître : Émile Othon Friesz Le père de Gustav Bolin était d'origine russe et pendant trois générations, ses ancêtres, orfèvres, vécurent à Saint-Pétersbourg travaillant pour la cour des tsars. Gustav Bolin s'installe en France en 1921. À Paris, Gustav Bolin fréquente Diego Giacometti, qui lui trouve un atelier près du sien, rue du Moulin-Vert, qu'il conservera jusqu'à la fin de sa vie. À cette époque, il retrouve Charles Rollier et se lie d'amitié avec Nicolas de Staël. Il rencontre également Pierre Courthion, critique et historien de l'art qui deviendra plus tard l'un de ses plus fidèles soutiens. En 1948, une exposition personnelle à la Galerie Pierre Loeb lui est consacrée. Dès lors, les critiques continueront de suivre son travail au fil des ans. Français Lors du célèbre « Mercredis des Batignolles », organisé par Pierre Courthion, Bolin rencontre Charles Lapicque, Jean Bazaine, Maurice Estève, Nicolas de Staël, Charles Rollier, Édouard Pignon, Pierre Tal Coat et Alexandre Garbell… 1948 une exposition En 1949, il conclut des contrats avec plusieurs galeries nationales et internationales, notamment à Stockholm, mais aussi à New York et Tokyo. En 1973, le musée Galliera à Paris expose un important ensemble de ses peintures aux côtés de Bengt Lindström. Partageant son temps entre son atelier parisien et celui d'Antibes, Gustav Bolin travaille en s'adaptant spontanément à l'espace. Il décède à Antibes en août 1999. Librement figurative de 1943 à 1968, la peinture de Gustav Bolin évolue de 1969 à 1980 dans le champ de la non-figuration. Puis, comme il l'écrit dans ses « Cahiers », « les signes abstraits deviennent peu à peu branches, vagues, etc., et enfin figures humaines. Le sujet est à nouveau intégré. » La Mairie de Paris, avec le soutien de l'Ambassade de Suède et du Centre culturel suédois, lui rendra un vibrant hommage à travers une grande rétrospective organisée au Salon des Tapisseries au printemps 2006 et une seconde à l'automne de la même année dans la salle d'exposition du Louvre des Antiquaires. « Entre figuration et abstraction, son art est une perpétuelle recherche d'indépendance et d'harmonie. Ses personnages nous émeuvent, ses labyrinthes nous étourdissent, ses lumières nous apaisent : chaque tableau est une aventure singulière qui ne peut laisser indifférent l'observateur attentif. » Bertrand Delanoë dans sa préface à l'exposition Bolin à l'Hôtel de Ville de Paris. Collections publiques : Musée d'Art Moderne, Musée du Luxembourg, Ville de Paris, Département des Arts et des Lettres, Musée de Suède, Ambassade de Suède à Paris, etc.
Avis de l’expert : Pris dans leur globalité, ces six lithographies offrent un panorama saisissant du langage abstrait mûr de Gustav Bolin au début des années 1970. Elles révèlent un artiste au sommet de sa maîtrise, capable d’unir intuition émotionnelle et rigueur formelle. À travers cet ensemble, Bolin déploie une remarquable maîtrise de la modulation chromatique — des bleus méditatifs et des beiges apaisés de 1972 aux compositions plus lumineuses et dynamiques des années suivantes. Les arcs, cercles et lignes entrecroisées, récurrents dans toute la série, forment un véritable vocabulaire visuel par lequel l’artiste explore le rythme, la tension et l’harmonie. Sa gestuelle, transposée avec une étonnante vitalité dans la lithographie, confère à chaque œuvre une vibration picturale et une profondeur presque musicale. Considéré comme un tout, cet ensemble se lit comme une méditation sur le mouvement et l’équilibre, un dialogue lyrique entre la couleur et la forme. Il reflète non seulement l’attachement de Bolin aux grands principes de l’abstraction d’après-guerre, mais aussi sa sensibilité poétique singulière — celle d’un artiste capable de transformer la géométrie en émotion et le geste en résonance silencieuse. Cet ensemble constitue ainsi un témoignage précieux de la cohérence, de la subtilité et de la musicalité qui caractérisent l’œuvre de Gustav Bolin.